Aujourd’hui, presque toutes les grandes entreprises tentent de se donner une « image sociale ». Dans cet optique plus il y a de grosses sommes versées pour toutes causes possibles et inimaginables, plus on attend un rendu gagnant en impact publicitaire, cela sonne bien et, espérons-le, libèrera le monde de la misère. Cependant, en y regardant de plus près, la question de la valeur réelle d’un tel engagement peut, dans la plupart des cas, ne pas être aussi claire.
Il y a là probablement trois questions fondamentales : d’abord, si le don provoque ce qu’il propose de provoquer. D’autre part, si l’argent est un moyen approprié pour le transport de la bonne volonté, de la compassion ou de l’amour, ou si l’apport brusque d’argent ne rend pas plus difficile la distribution des dons aux victimes. Troisièmement, bien sûr, la question est de savoir si la charité en elle-même est quelque chose d’utile dans la situation actuelle, ou s’il existe de meilleurs moyens de mettre en pratique son sens des responsabilités et de son engagement.